Un bel ouvrage paraît cet automne aux éditions Esoppe. Il retrace les 20 ans de l’aventure des géomètres-experts qui, tous les deux ans, en septembre, partent en expédition à l’assaut du Mont-Blanc pour en déterminer la hauteur la plus précise possible. Focus sur une profession au sommet de son art !
Un ouvrage de référence et qui va vous en mettre…. « plein les yeux » !
Mont-Blanc – Mesures d’un mythe, titre de ce livre anniversaire, est illustré par les superbes clichés de Pascal Tournaire. Ce photographe de montagne accompagne les géomètres-experts au sommet depuis dix ans. Dans son livre, il raconte cette aventure improbable, où la science vient se confronter à la poésie et à la magie de la très haute altitude. L’homme a beau avoir poussé à l’extrême la précision de son outillage, il se heurte et se heurtera toujours à l’irréductible imprécision de la nature et de la montagne. Le mythe du mont Blanc n’en sort pas amoindri !
Le toit de l’Europe de nouveau toisé !
Ce qui était pressenti par les savants depuis plus de deux cents ans est enfin démontré et établi : le sommet glaciaire du mont Blanc a une altitude et une forme en perpétuelle variation, sous les effets conjugués des vents, des chutes de neige et de la reptation des glaces. Ainsi, la mesure de l’année 2021 établit le sommet à 4 805 mètres, en diminution constante depuis 6 ans. Officiellement, le mont Blanc mesurait 4808,72 mètres jusqu’à ce mercredi 29 septembre 2021, avant la publication de nouvelles mesures, effectuées le 17 septembre dernier : le sommet mythique redescend aujourd’hui de 91 centimètres, soit à une marque de 4807,81 mètres.
Une profession qui soulève des montagnes
Depuis la première mesure de 2001, qui avait permis d’établir la nouvelle altitude officielle du mont Blanc à 4 810 mètres (et non pas 4 807 comme l’indiquaient les manuels scolaires depuis près d’un siècle), des géomètres-experts et leurs partenaires se donnent rendez-vous tous les deux ans à Chamonix ou Saint-Gervais pour relever un défi technique et sportif à chaque fois renouvelé : l’ascension du toit de l’Europe, deux jours d’efforts et d’alpinisme, pour aller mesurer avec précision son altitude, mais aussi le volume et la morphologie de sa calotte sommitale. Les données ainsi recueillies avec régularité, à date fixe et avec la même technologie, le géo-positionnement de haute précision par satellite, forment un ensemble précieux.
Si beaucoup connaissent les géomètres-experts grâce à leurs compétences leur permettant d’investir les champs de la propriété et de l’aménagement du territoire, encore peu savent qu’ils sont aussi reconnus dans d’autres domaines, parfois plus insolites comme ici, avec la mesure du Mont-Blanc. Un défi qui leur permet de démontrer leur rôle essentiel pour garantir un cadre de vie durable : accumuler des données pour les générations futures, c’est aussi se positionner comme un acteur au service de l’avenir de la planète.
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Sources : http://www.geometre-expert.fr/oge/medias-et-publications/medias-et-publications/deja-20-ans-de-mesures-du-mont-blanc-prod_19287861
Les récents événements climatiques exceptionnels ont entraîné des montées des eaux rapides, jusqu’alors inédites sur certains territoires, avec parfois des conséquences dramatiques. Anticiper ces risques naturels est donc devenu une priorité pour les territoires. Les nouvelles technologies de relevés topographiques, alliées à la modélisation 3D des écoulements d’eaux pluviales, offrent aujourd’hui de nouvelles opportunités pour anticiper l’imprévisible. L’accompagnement des géomètres-experts peut permettre aux collectivités pour mieux se préparer à d’éventuels inondations notamment. Regards croisés de Stéphanie Bidault, Directrice du Centre Européen de Prévention du Risque Inondation (CEPRI), et de David Nicolas, géomètre-expert à Lorient et premier Vice-Président du Conseil régional de Rennes.
Quels sont aujourd’hui les enjeux de la prévention des risques naturels pour les collectivités, à l’aulne des changements climatiques ?
Stéphanie Bidault : « Face à des événements de plus en plus imprévisibles, tant en périodicité qu’en violence, le principal enjeu est vraiment d’avoir une connaissance aussi fine que possible du territoire et de sa vulnérabilité aux inondations – aussi bien face aux phénomènes de crues que de ruissellement, ou encore de submersion pour les territoires littoraux. Sans un diagnostic extrêmement rigoureux, impossible d’élaborer des scénarios précis, et donc pas de mécanismes de prévention adaptés.
C’est sans doute le risque de ruissellements qui connaît aujourd’hui le plus important déficit d’information : nature des sols, imperméabilisation, bassins versants… »
David Nicolas : « Le changement climatique génère des événements naturels exceptionnels et ceux-ci peuvent avoir des conséquences soudaines et inédites. A titre d’exemple, les pluies très violentes survenues en Picardie au mois de juin, ou en Allemagne et Belgique en juillet. L’enjeu pour les collectivités : anticiper, autant que faire se peut, les conséquences de ces événements climatiques… Par définition imprévisibles ! Réaliser un schéma d’écoulement très précis permet par exemple de modéliser des scénarios et définir des stratégies de prévention ».
Quels peuvent être les apports des géomètres-experts en la matière ?
S. B. : « Le géomètre-expert est un expert de la mesure, et s’inscrit souvent dans une longue coopération avec les territoires sur lesquels il intervient. C’est dans cette phase de diagnostic qu’il va se révéler un auxiliaire précieux pour la collectivité.
Par ailleurs, on perçoit bien que l’aménagement urbain peut être, selon l’approche, facteur de risques d’inondation – par l’imperméabilisation des sols, l’occupation de plaines inondables, etc. – ou au contraire facteur de dispositifs de prévention. Les géomètres-experts sont des professionnels du cadre de vie, et leur apport peut contribuer à intégrer aux projets d’aménagement une réflexion sur la qualité des sols et des dispositifs de prévention.
Que ce soit par une meilleure captation de l’eau ou une re-végétalisation d’espaces de nature en ville, on répond à la fois à la gestion des épisodes d’inondation et aux épisodes de sécheresse qui, eux aussi, se multiplient. Pour cela, il faut que tous les acteurs du cadre de vie – Etat, professionnels de l’immobilier, particuliers, géomètres-experts – se mobilisent pour accompagner les collectivités. »
Vous évoquiez le ‘schéma d’écoulement’ : qu’est-ce que ce document et que peut-il apporter à la collectivité en matière de gestion des risques ?
D. N. : « Par définition, l’eau ruisselle ou s’infiltre suivant les pentes et la perméabilité des sols. Un schéma d’écoulement est un document technique, modélisé en 3D et réalisé à partir de mesures topographiques fines de la collectivité. Déclivités, bassins versants, végétation, routes… Les relevés sont effectués avec des instruments de pointe, puisqu’en matière de ruissellement le moindre centimètre a un impact sensible.
Et pour mener à bien ces relevés précis, les cabinets de géomètres-experts travaillant dans le secteur de l’aménagement intègrent de plus en plus un hydrologue dans leurs équipes. Celui-ci peut compléter les informations topographiques de diagnostics quant à la perméabilité des sols et donne un avis technique poussé sur les calculs de débit et de régulation des eaux des projets. Ingénieur de formation, le géomètre-expert est donc parfaitement légitime pour intervenir et accompagner les collectivités sur le sujet. Lorsque celle-ci dispose d’une modélisation 3D fiable et précise, elle dispose d’un outil fiable pour simuler facilement des surcharges d’eaux pluviales liées à des pluies diluviennes, une montée des eaux d’un petit cours d’eau local ou même une grande marée sur un littoral ».
Quelles seront vraisemblablement les évolutions en matière de prévention des risques, notamment inondation, dans les années à venir ?
D. N. : « De façon globale, les modélisations permettent de réviser, avec une très grande précision, le PPRI et le zonage des zones à risques (submersion marine par exemple). Par ailleurs, des actions opérationnelles simples peuvent aussi être entreprises. J’ai eu l’opportunité de réaliser pour la commune de Carnac des relevés ciblés sur les endroits où l’eau de la mer s’engouffrait dans la ville (Tempête XYNTHIA de 1999). Ensuite des scénarios de montée des eaux modélisés par un bureau d’études indépendant ont montré qu’un simple rehaussement d’une bordure, d’un muret ou d’un morceau de digue sur quelques centimètres, permettait de réduire drastiquement les risques en cas de vagues de submersion sur l’intérieur de la ville ou zone urbanisée.
De même, lorsqu’on intervient sur un projet d’aménagement urbain, la modélisation des infrastructures et des futurs bâtis nous servent pour mesurer l’impact sur les ruissellements à venir des eaux pluviales et d’intégrer ces mesures au projet pour limiter les risques. De là, plusieurs solutions peuvent être mises en œuvre : augmentation des collecteurs, aménagement d’espaces non-artificialisés pour favoriser l’infiltration naturelle, création de volume, d’ouvrage de régulation…Dans le cadre de projets d’aménagements fonciers agricoles et environnementaux, le géomètre-expert peut aussi proposer la création de talus en travers de la pente. »
S. B. : « Le renouvellement urbain est une opportunité de répondre aux rappels à l’ordre, hélas de plus en plus fréquents, en matière d’événements climatiques exceptionnels. Je pense que l’on va vers une intégration des dispositifs de prévention dans tous les projets d’aménagement – c’est en tout cas ce vers quoi il faudrait tendre. Toute opération nouvelle d’urbanisme est une occasion à saisir pour intégrer des équipements nouveaux : bassins de captation, puisards, techniques constructives nouvelles… à condition d’avoir une connaissance assez précise de l’inondabilité du territoire !
Il ne faut surtout pas geler l’aménagement du territoire, mais au contraire opérer une mutation de nos villes actuelles vers des villes plus résilientes et plus durables. On perçoit le début d’un mouvement, encore un peu timide, mais il faut une mobilisation de tous les acteurs pour accompagner les collectivités territoriales face à ce sujet éminemment complexe. »
Conclusion
Face à la croissance des risques environnementaux et notamment du risque inondation, les géomètres-experts se positionnent à nouveau comme des partenaires clés des collectivités. Charge à ces dernières de les intégrer désormais en amont de leur stratégie urbaine. Etre garants d’un cadre de vie durable, pour les géomètres-experts, c’est aussi savoir anticiper les grands enjeux sociétaux et environnementaux de demain, notamment en proposant des solutions innovantes et efficaces.
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Sources : http://www.geometre-expert.fr/oge/medias-et-publications/a-la-une/prevenir-les-inondations-comment-prod_19057039
Présenté lors du récent congrès des géomètres-experts, le module « DVF* Expert » accessible depuis le portail Géofoncier se révèle un formidable outil d’analyse des valeurs vénales foncières et immobilières. Eric Gauriot, géomètre-expert parisien et membre de la commission Evaluation Immobilière, revient sur sa genèse.
Les géomètres-experts sont plutôt perçus comme des experts du foncier et de la mesure. Ils sont moins attendus sur le sujet de l’évaluation immobilière. Pourtant, quelle est leur valeur ajoutée dans ce domaine ?
Eric Gauriot : Par nature, notre profession expertise, c’est même une composante de la dénomination de notre métier. Ce qui fait la valeur d’un bien, c’est d’abord sa situation, sa superficie mais aussi son potentiel de réalisation au regard des règles foncières applicables. Notre double expertise du droit et de la mesure est donc un atout non négligeable.
Par ailleurs, Les géomètres-experts interviennent depuis de nombreuses années sur l’accompagnement des projets d’aménagement, souvent dans le cadre de partenariats pérennes avec des collectivités. Nous avons donc en complément une appréciation fine du couple « demande & solvabilité » des projets immobiliers. Le changement de paradigme avec la volonté de réduire au maximum l’artificialisation dans un futur proche nous permet, par exemple, d’évaluer au plus juste les perspectives offertes par une friche industrielle ou une surélévation.
C’est à cette fin qu’a été développé DVF Expert ?
E. G. : Bien sûr. L’outil DVF* expert est redoutable : il est adossé à des bases de données très qualifiées qui croisent les valeurs de vente des terrains ou biens avec les informations relatives au PLU (y compris le zonage), la typologie des biens, les sites Monuments Historiques, des paramètres de pondération statistiques des moyennes…
C’est une interface assez extraordinaire de modélisation cartographique et financière d’un grand nombre de données, accessible depuis le portail Géofoncier. Il nous permet à nous, géomètres-experts, d’affiner au plus près les éléments de notre diagnostic et de notre conseil d’hommes de terrain.
DVF Expert a été salué par les collectivités à l’issue du Congrès et est aujourd’hui utilisé par beaucoup d’entre elles. Quels avantages y trouvent-elles ?
E. G. : Au-delà de l’outil d’analyse avant une vente ou un projet immobilier ou urbain, DVF Expert est aussi un véritable auxiliaire d’évaluation de la valorisation du patrimoine d’une collectivité, aussi bien bâti que non bâti ! Il permet aux municipalités d’affiner leur stratégie immobilière à l’issue de l’observation des marchés… et de calculer la capacité économique de réalisation immobilière ou d’aménagement d’une surface.
Grâce à DVF Expert, les collectivités ont les données pour réaliser un audit patrimonial et déterminer les marges financières dont elles disposent pour rénover et adapter leur patrimoine immobilier à leurs besoins… Toutefois, DVF Expert reste un outil d’aide à la décision. Il ne remplacera jamais l’expertise humaine et la capacité des géomètres-experts à anticiper les évolutions à venir.
En créant un outil de recherches multi-critères comme DVF Expert, l’OGE enrichit bien sûr son portail Géofoncier et en profite pour rappeler combien la profession est légitime en matière d’évaluation foncière ou immobilière. C’est aussi pour l’OGE le moyen de positionner la profession comme un partenaire incontournable des collectivités. Garantir un cadre de vie durable passe par le renforcement de tels partenariats et pour ce faire, la mise à disposition d’outils innovants et utiles à la construction ou à l’évolution du patrimoine immobilier des municipalités.
*DVF : Demandes de Valeurs Foncières.
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Sources : http://www.geometre-expert.fr/oge/medias-et-publications/a-la-une/limmobilier-terrain-dexpertise-de-loge-prod_18405681
Les Jeux Olympiques de Tokyo débuteront le 24 juillet prochain, et les géomètres-experts seront, d’une certaine manière, de la partie : d’aucuns ont mis leur expertise au service de la performance sportive. D’autres, en France, travaillent déjà aux implantations des équipements sportifs des jeux de Paris 2024. Rencontre avec deux géomètres-experts pour comprendre ce que la profession peut apporter à l’olympisme.
Géomètres-experts et olympisme : hormis l’extrême précision, le lien entre les deux domaines n’est pas évident. Pourtant, vous intervenez tous deux sur des sujets liés aux Jeux Olympiques ?
Adeline Lecointre, géomètre-expert à Guipavas, près de Brest (29) : « Pour ma part, l’olympisme est surtout une histoire familiale. Ma sœur est skipper olympique depuis plusieurs années, dans la discipline de la voile – et plus exactement du « 4,70 m » équipage féminin, un équipage composé de deux athlètes. Elle a participé aux jeux de Londres et a été médaillée de bronze aux jeux de Rio, et elle est bien sûr engagée dans la préparation des jeux de Tokyo.
Une course de voile, c’est la synergie entre un voilier et son équipage. L’exploit athlétique est au cœur de la réussite, bien sûr, mais la qualité du matériel est primordiale. L’entraîneur de l’équipe m’a demandé d’effectuer des mesures de vérification du parfait équilibre du voilier. »
Christophe Luquet, géomètre-expert à Meaux (77) : « Notre cabinet accompagne depuis plus de 30 ans des collectivités ou des entreprises spécialisées pour l’installation des équipements. Pistes d’athlétisme, de kayak, de cyclisme… Nous intervenons en trois temps : une première fois, lors du début des travaux, pour l’implantation des infrastructures (les pentes, les distances…), une deuxième fois, pour donner les guides de traçage des lignes, et une dernière fois pour effectuer les relevés réels qui permettront l’homologation de cet équipement.
C’est une mission qui allie les exigences du BTP – rapidité et agilité – avec l’extrême précision des géomètres-experts, poussée à son paroxysme. Là où les opérations foncières exigent une précision au centimètre près, les cahiers des charges des fédérations internationales sont plutôt à 2 mm près, avec une tolérance de 5 mm. Et, rien que pour les huit couloirs de course, il y a 350 points à implanter – ajoutez à cela les autres disciplines telles que le saut en hauteur, en longueur, le lancer de javelots… Ce n’est possible que grâce à des équipes hyper-spécialisées, et du matériel adapté. »
Les enjeux sont donc très différents : un géomètre-expert peut aussi bien intervenir pour donner à un athlète les clefs techniques pour libérer sa performance sportive, ou au contraire veiller à l’équité des concurrents ?
C.L. : « Effectivement, les mesures d’implantation et d’homologation d’un équipement viennent conforter les athlètes : le cadre (piste, bassin, parcours, etc.) dans lequel va se dérouler la compétition répond aux critères de distances et d’inclinaison fixés par la fédération internationale ou le comité olympique, les plaçant donc dans des conditions familières et contrôlées. »
A.L. : « L’intervention que j’ai pu réaliser sur le voilier qui sera présenté en compétition ne vise pas à donner un avantage sportif : j’ai simplement réalisé les mesures de pointe inhérentes à notre profession pour contrôler le bon équilibre du bâtiment. Symétries bâbord/tribord, bien sûr, mais aussi l’emplacement de la quille, les repères du mât, les axes et alignements de la dérive et de la barrel l’accastillage et le placement des poulies… En somme, vérifier qu’aucun élément physique de la constitution du voilier ne vienne entraîner un dysfonctionnement.
Une partie de ces mesures seront refaites par le corps arbitral sur place, mais ces contrôles poussés en amont permettent d’éviter toute mauvaise surprise, et de garantir aux deux athlètes qu’aucun désaxement ou léger défaut ne viendra perturber leur prestation. »
C.L. : « Finalement, nos deux interventions ont à peu près le même but : libérer la performance sportive, rassurer l’athlète quant à ce qui l’entoure et lui permettre de se concentrer sur son exploit individuel. »
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Sources : http://www.geometre-expert.fr/oge/medias-et-publications/medias-et-publications/lolympisme-et-lexpertise-de-la-mesure-prod_18668017
La 4e édition du concours Start-Up d’Enedis a récompensé une toute nouvelle solution de géolocalisation « au centimètre près » développée par Exagone et s’appuyant sur le réseau TERIA, déployé par les géomètres-experts en 2005.
Une solution qui doit permettre le géo-référencement précis de réseaux en zones blanches, et soutenue par la Direction Régionale Enedis Champagne-Ardenne.
Patrick Di Renzo, son directeur général, nous présente la solution primée.
Quel est le projet récompensé par ce concours « Start-Up » ?
Patrick Di Renzo : Le projet aujourd’hui récompensé est le prototype d’une toute nouvelle solution. Celle-ci permet d’effectuer une géolocalisation très précise d’un point ou d’une personne, y compris en zones blanches, grâce au service satellitaire TERIAsat.
Il s’agit d’une solution tout à fait novatrice qui intègre à la fois de la haute technologie développée par nos équipes de R&D et de nouveaux logiciels conçus spécialement pour les usages très spécifiques des utilisateurs du réseau.
Le projet est primé dans la catégorie « performance industrielle ». Est-ce la géolocalisation en zones blanches qui constitue cette performance ?
P. D.-R. : La géolocalisation en zones blanches est effectivement l’une des forces de cette solution. En 2005, les géomètres-experts ont déployé un réseau de géolocalisation « au centimètre près » (GNSS) pour géo-référencer précisément leurs actes fonciers. C’est le Réseau TERIA qui couvre l’intégralité du territoire français, sans aucune zone blanche. Un avantage non négligeable.
Mais la véritable performance réside dans l’évolutivité de cette solution matérielle et son adaptabilité aux besoins de chaque agent du service. Autres points forts : des fonctionnalités mises à jour pour répondre aux nouveaux besoins métier et une parfaite compatibilité avec le système d’information, ici celui d’ENEDIS.
Quelles sont les applications pratiques de cette solution ?
P. D.-R. : La solution répond particulièrement aux besoins chantier car elle associe, quasiment en temps réel, la saisie des éléments « terrain » à la gestion de la base de données. En tranchée ouverte, les scènes et points essentiels sont géo-référencés puis transmis au système d’information d’Enedis, transformés et validés en données de maquette 3D. Le tout en à peine 30 minutes et avec une parfaite sécurisation des échanges de données. À l’issue de l’échange, l’équipe sur le terrain reçoit la validation et peut procéder au comblement de la tranchée.
Le prototype connaît actuellement un développement plus poussé pour le généraliser, avec une parfaite adaptabilité aux besoins de tous les acteurs nécessitant de la mesure de haute précision. Finalement, cette innovation traduit parfaitement l’engagement technique et sociétal de TERIA, pensé pour répondre initialement aux besoins spécifiques des géomètres-experts… et accompagnant aujourd’hui de nombreux professionnels tels que les acteurs du BTP, les agriculteurs, les secteurs de transports traditionnels et autonomes, de l’aide à la personne ou du suivi environnemental.
Ce prix attribué au réseau TERIA par ENEDIS permet aussi dans le même temps de saluer la capacité de la profession à soutenir des projets innovants, porteurs de sens pour l’ensemble des acteurs intervenant sur le même champ d’actions. Anticiper les évolutions du cadre de vie, c’est aussi savoir aujourd’hui repenser son métier en mode 2.0 et participer au déploiement de solutions digitales reconnues.
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Sources : http://www.geometre-expert.fr/oge/medias-et-publications/medias-et-publications/nouveau-geolocaliser-en-zone-blanche-prod_18405692
En mai, près de 280 géomètres-experts ont suivi une formation « Stand Up !* » pour prévenir le harcèlement de rue. Organisées par la Fondation des Femmes, dont l’Ordre est partenaire, ces formations sont ouvertes à tous.
Rencontre avec Céline Rancoule, directrice du mécénat de la Fondation des Femmes, pour évoquer cette campagne de formation et l’engagement des acteurs professionnels.
Comment sont nées les formations Stand-Up contre le harcèlement sexuel ?
Céline Rancoule : La démarche est née en 2019 : l’entreprise L’Oréal Paris avait commandé à l’institut IPSOS une grande enquête internationale sur le harcèlement de rue, notamment à caractère sexuel. Les résultats ont été saisissants : 81 % des femmes interrogées révélaient avoir déjà été victimes de propos ou attitudes déplacées dans l’espace public et seulement 20 % d’entre elles ont été aidées.
L’entreprise a souhaité s’engager contre ce fléau en travaillant sur la position du témoin et a missionné deux acteurs associatifs, l’ONG HollaBack aux Etats-Unis et la Fondation des Femmes en France, pour concevoir une campagne de formation pour apprendre à réagir contre le harcèlement de rue. C’est ainsi qu’ont été conçues des formations « Stand Up ! », qui donnent les clés pour ne pas rester paralysé face à des agissements inacceptables.
A qui sont-elles destinées, et pourquoi les géomètres-experts ont-ils bénéficié d’une session dédiée ?
C. R. : A la base, la campagne de formation devait démarrer en mars 2020, en présentiel, dans les gares et certains lieux publics. L’arrivée de la crise COVID a un peu contrecarré ces plans…
La Fondation s’appuie sur un réseau associatif pour déployer ces actions de sensibilisation. Avec agilité, nous avons donc collectivement réinventé les formats et les moyens de diffusion pour arriver sur des webinaires très pédagogiques, de 60 à 90 minutes. Objectif : comprendre et prévenir le harcèlement de rue. La formation est vraiment destinée à tous ceux qui fréquentent l’espace public… C’est-à-dire tout le monde !
Or, la Fondation des Femmes a un important réseau d’entreprises, mécènes ou partenaires. C’est donc tout naturellement que nous avons contacté ces organismes pour leur proposer de participer aux sessions ouvertes à tous. Le partenariat avec l’Ordre des géomètres-experts est véritablement privilégié. L’institution et ses membres répondent toujours très favorablement à nos initiatives. Sur 1 866 géomètres-experts, nous avons très vite eu plus de 250 inscriptions ! D’où le lancement d’une session en ligne spécifiquement dédiée à ces professionnels et qui a été passionnante. La signature de la profession, « garant d’un cadre de vie durable » dépasse le simple cadre professionnel pour traduire un réel attachement à ce que l’espace public soit un lieu agréable et sécurisant pour tous.
Quelles sont les prochaines étapes de cette campagne ?
C. R. : Nous avons un objectif très fort, puisque nous souhaitons former 30 000 personnes. Les relais des entreprises et institutions sont indispensables et nombreux sont les partenaires qui s’engagent dans cette démarche qui leur permet de réaffirmer leur attachement au respect de l’intégrité de toutes et tous. Il ne faut surtout pas hésiter à nous solliciter pour demander une session spécifique, sans aucun frais puisque L’Oréal Paris finance l’ensemble de la campagne et des formations. Le format digital nous permet par ailleurs d’ouvrir les sessions grand public de façon très large et avec une jauge augmentée. Toutefois, nous espérons vraiment pouvoir reprendre des sessions en présentiel, peut-être au moment des festivals, pour cibler celles et ceux qui ne sont pas les plus connectés.
Parce que le harcèlement touche tout le monde et ce, quel que soit la classe sociale ou l’univers professionnel, il est urgent d’agir. La formation est le premier outil clé pour prévenir ces comportements et surtout, être en mesure, d’adopter la bonne attitude si on est victime ou témoin.
Les géomètres-experts l’ont bien compris en s’associant aux actions de la Fondation des Femmes. Une manière une nouvelle fois pour la profession de s’engager sur des problématiques de société et de montrer son attachement à des valeurs fondamentales comme le respect et l’intégrité de la personne. Des valeurs qui régissent aussi le quotidien professionnel des équipes de l’OGE.
* Stand Up : Levez-vous.
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Sources : http://www.geometre-expert.fr/oge/medias-et-publications/medias-et-publications/harcelement-de-rue-les-ge-disent-stop-prod_18405665
À l’issue de la réunion du Conseil supérieur de l’Ordre des géomètres-experts qui s’est tenue mardi 15 juin 2021, Joseph PASCUAL a été élu Président du Conseil supérieur pour un mandat de deux ans.
Joseph Pascual, un engagement pérenne au service de la profession
Joseph Pascual est géomètre-expert, urbaniste OPQU et expert près des tribunaux. Attiré par la dimension relationnelle et la haute technicité du métier, il s’engage dans la profession à Agen, son territoire d’origine. Il a été Président du Conseil Régional de l’Ordre des géomètres-experts de Bordeaux entre 2012 et 2021, et premier Vice-Président du Conseil supérieur depuis 2019. Il succède à Vincent SAINT-AUBIN, qui occupait cette fonction depuis 2019 et ne s’est pas représenté.
Siégeront à ses côtés au sein du Bureau :
- Séverine VERNET, Première Vice-Présidente
- Luc LANOY, Vice-Président
- Xavier PRIGENT, Vice-Président
- Denis ATTENCIA, Trésorier
- Christian ROUAIX, Secrétaire
Les engagements du Président
« Je crois à la force du collectif, aux synergies des énergies individuelles au service d’un projet qui traversera l’ensemble de notre profession et de ses défis. Consolidant les démarches engagées par mon prédecesseur, notamment le projet »géomètre-expert 2030 », nous aurons tous à cœur de dessiner l’avenir de notre profession, en particulier de son renouvellement ».
Son projet s’articule autour de :
- la refonte de l’accès à la profession et des modes d’exercice;
- la mise en œuvre du plan stratégique « géomètre-expert 2030 » engagé par Vincent Saint-Aubin et répondant à la nécessaire transformation de la profession.
Joseph Pascual invite ainsi l’ensemble de ses consœurs et ses confrères « à contribuer à une vision de la profession que nous souhaitons dynamique, et où l’engagement de chacun au sein des instances ordinales doit servir à faire bouger les lignes ! ».
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Sources : http://www.geometre-expert.fr/oge/medias-et-publications/a-la-une/un-nouveau-president-du-conseil-superieur-de-loge-prod_18501650
Plusieurs mesures gouvernementales sont récemment venues soutenir l’apprentissage en entreprise. Avec 10 000 collaborateurs, les 1 120 cabinets de géomètres-experts accueillent des apprentis de tous niveaux. Séverine Vernet, Vice-Présidente du Conseil supérieur en charge de la formation, et Nicolas Jasiak, géomètre-expert à Lille, Dunkerque, Bordeaux et Rennes, nous expliquent pourquoi l’apprentissage est une chance pour la profession… autant que pour les jeunes alternants !
Pourquoi l’apprentissage est-il si important dans la filière des géomètres-experts ?
S.V : « Il y a, d’une part, une raison historique : les géomètres-experts formés avant 1994 l’ont été par l’Institut de Topométrie, dont la formation en 48 mois intégrait plus de 70 % d’apprentissage au sein des cabinets. Une large part des dirigeants actuels des cabinets sont eux-mêmes issus de cette formation, et donc convaincus des vertus du double apprentissage théorique et pratique ».
N.J : « Nous sommes aussi une profession de double expertise : le droit du côté de la théorie et la mesure du côté de la pratique. L’articulation entre les compétences et le service qui les accompagne pour nos concitoyens et nos collectivités s’apprend mieux dans le cadre d’un cabinet ».
Quels enjeux revêt aujourd’hui le développement de l’apprentissage au sein des cabinets ?
S.V : « Notre premier enjeu est celui d’un recrutement de qualité. Nous n’avons pas encore de chiffres consolidés, mais beaucoup de confrères partagent le constat d’une activité très soutenue… Et de la difficulté de trouver des collaborateurs compétents et rapidement opérationnels pour y répondre ».
N.J : « En outre, il y a un enjeu de pérennisation de nos équipes. La période d’apprentissage laisse suffisamment de temps pour échanger avec l’étudiant. On voit tout de suite si ses valeurs humaines correspondent à celles de l’entreprise et si les sujets techniques sont de nature à lui plaire…En retour, il ou elle a le temps de se faire une opinion sur le cabinet, l’équipe et le poste proposé. D’un côté comme de l’autre, il n’y a pas d’erreur de casting, à l’issue de l’apprentissage on se connaît et on sait si on est susceptible de bien travailler ensemble. »
Quels sont les parcours de formation des alternants accueillis par la profession ?
N.J : « Les profils des alternants sont très diversifiés ! A Lille, Angoulême, Blanquefort et Anglet, je travaille avec quatre lycées professionnels différents pour accueillir des étudiants en BTS topographie, Licence Pro géo 3D, jeunes ou adultes en reconversion, de France ou de l’étranger. A la rentrée prochaine, j’aurai le plaisir d’accueillir au moins un étudiant en école d’ingénieur qui réalisera son alternance dans le cadre d’un TFE (Travaux de Fin d’Etudes). Tous les profils sont passionnants, tant dans la relation individuelle et interpersonnelle, que dans la transmission des savoirs qui doit être adaptée à la formation suivie par l’alternant ».
S.V : « La diversité des profils accueillis est exactement la même que celles des profils qui composent nos équipes. Les cabinets de taille importante peuvent d’ailleurs accueillir des alternants sur les missions « support » comme la comptabilité ou les ressources humaines. La décision des écoles d’ingénieurs de s’engager pour proposer des filières en alternance est remarquable. Cela vient compléter le panel des accompagnements que peut proposer la profession. En contrepartie, des jeunes « moins scolaires » qui ont besoin d’articuler théorie et pratique, ou qui ont besoin d’une rémunération en complément de leurs études, ont l’opportunité d’accéder à nos filières ».
Les périodes d’alternance se concluent-elles souvent par un recrutement ?
N.J : « Oui, mais cela ne doit pas être la principale motivation d’un cabinet à accueillir des jeunes en apprentissage. L’alternance est une aventure humaine et des échecs surviennent parfois. Il faut vraiment s’engager dans la démarche avec le sens de la transmission du savoir. Il m’arrive d’ailleurs assez souvent d’aller gracieusement dans les établissements qui forment mes apprentis pour proposer un TP (Travail Pratique) avec du matériel de mon cabinet, trop pointu pour que l’école en dispose. La plus belle récompense, c’est quand un alternant obtient son diplôme et qu’il est fier du parcours suivi. Evidemment, s’il vient ensuite rejoindre pour de bon notre équipe, tout le monde est gagnant ! »
S.V : « Oui, à partir du moment où un géomètre-expert a eu le temps de constater le sérieux et les capacités de l’alternant, nos besoins de recrutement sont tels que les embauches sont presque systématiques. Les niveaux de salaires sont attractifs : diplômé d’une licence professionnelle, un jeune diplômé peut, selon son parcours et son profil, prétendre à une rémunération nette mensuelle aux alentours de 2 000 euros. Et puis, il y a de réelles perspectives d’évolution via la formation continue. Un jeune titulaire d’une licence pro peut, après quelques années d’expérience professionnelle, passer le DPLG pour devenir à son tour géomètre-expert mais il n’en n’aura pas fini pour autant, puisque les géomètres-experts ont, tout au long de leur vie, une obligation de formation continue de 24 heures par an. En fait, on est une profession qui ne cesse jamais de faire grandir les compétences ! »
Longtemps laissée de côté et trop souvent décriée, l’alternance est aujourd’hui revenue sur le devant de la scène sur le marché de l’emploi. Elle se veut une solution « gagnante-gagnante » pour les entreprises et ce, quel que soit leur secteur d’activités. Les géomètres-experts ont comme beaucoup saisi rapidement les enjeux du dispositif. Recruter ses futurs candidats par le biais de l’alternance est l’occasion pour la profession de s’adapter aux besoins et attentes des jeunes (comme elle l’a démontré dernièrement en lançant un Business Game, voir article à ce sujet dans cette newsletter), de capter des profils plus rapidement opérationnels et qui construiront aussi l’avenir du métier.
Sources : http://www.geometre-expert.fr/oge/medias-et-publications/medias-et-publications/l-apprentissage-une-chance-pour-la-profession-prod_18277763
Du 29 mars au 11 avril, les géomètres-experts ont lancé un « Business Game » ou jeu en ligne pour faire découvrir la profession aux étudiants ingénieurs. 99 d’entre eux ont relevé le défi. Alain Huck, président de la Commission Formation, et Luc Lanoy, président de la Commission Communication reviennent ici sur la deuxième édition de cet événement digital d’importance et les enjeux du recrutement pour la profession.
Qu’est-ce qu’un « Business Game », et d’où vient l’idée de son organisation ?
A.H : « Les géomètres-experts font partie des professions réglementées, c’est-à-dire que l’accès au titre – et au droit d’exercer – répond à un haut niveau d’exigence, notamment en matière de formation initiale. Aujourd’hui, on devient géomètre-expert principalement de deux façons, soit en étant diplômé de l’une des trois écoles habilitées (l’ESGT au Mans, l’ESTP à Paris et l’INSA à Strasbourg) et en effectuant deux années de stage rémunérées en cabinet, soit en postulant au Diplôme Par le Gouvernement (DPLG) de géomètre-expert foncier après avoir travaillé en cabinet, soit en ayant préparé un Master universitaire ».
L.L : « Le métier de géomètre-expert s’inscrit dans une filière d’excellence ; en conséquence, il y a aujourd’hui trop peu de candidats. D’autant plus que les écoles d’ingénieurs évoquées plus haut préparent à d’autres métiers, tels que les travaux publics ou la promotion privée. Le « Business Game » a été imaginé en 2018, dans le cadre d’une refonte globale de notre stratégie de marque employeur. Sa première édition, en présentiel, a rassemblé à Paris, au printemps 2019 et sur une demi-journée, tous les étudiants de première année des trois écoles d’ingénieurs. En travaillant en équipes avec un géomètre-expert référent, sur un cas pratique, ils ont eu un premier aperçu des missions de la profession, de façon ludique ».
Le contexte économique semble incertain, les enjeux de recrutement sont-ils toujours d’actualité ?
A.H : « Oui, plus que jamais. En premier lieu parce que notre profession, comme bien d’autres, fait face à un certain recul de l’âge moyen d’exercice. Il faut absolument un renouvellement générationnel. Et puis, en dehors de ce contexte exceptionnel, la profession a vu son chiffre d’affaires progresser tout au long de cette dernière décennie. Nous sommes aujourd’hui identifiés comme les partenaires indispensables à la réussite de tout projet d’aménagement, qu’il soit privé ou public ».
L.L : « L’émergence des nouvelles technologies, alliée à la prise de conscience collective autour des enjeux environnementaux, fait aussi naître de nouveaux enjeux… Qui résonnent auprès de cette génération qui a grandi avec le changement climatique et les réflexions sur l’étalement urbain. Et puis cette période est tristement facteur d’isolement pour les étudiants, pour lesquels beaucoup de cours se déroulent en visio. L’organisation de ce « Business Game » était donc un formidable facteur d’échanges et de jeux, même en distanciel ».
Comment s’est organisé ce « Business Game » ?
L.L : « Auregard du contexte sanitaire, il a bien sûr été totalement dématérialisé. Nous avons proposé aux étudiants un lancement de l’événement en live, en visio, suivi de deux semaines de jeu via une application dédiée sur smartphone. Les équipes ont été constituées aléatoirement en mélangeant des élèves des trois écoles pour les amener à faire connaissance. Des quiz pour un premier niveau d’information sur la profession, quelques défis ludiques en photo ou en vidéo pour s’amuser… apprendre en s’amusant, tel était un des objectifs de ce « Business Game ».
AH : « Avec un peu de contenu sérieux, tout de même ! Les étudiants ont travaillé sur un sujet d’aménagement pour amener une réflexion sur les valeurs ajoutées de la profession. Toutes les équipes ont bénéficié de l’accompagnement d’un géomètre-expert, joignable en visio pour des échanges ainsi que du coaching. Le jury final associait à parts égales les membres des équipes pédagogiques des écoles et les géomètres-experts. Il a eu d’ailleurs bien du mal à départager les équipes ! »
Au final, des vocations se sont-elles révélées ?
L.L : « D’une certaine façon, oui. Nous avons vu des demandes de stages arriver dans nos cabinets dès le lendemain de la remise des prix ! Mais le travail sur la marque-employeur est surtout un chantier de long terme. Il faut parvenir à expliquer que si le métier de géomètre-expert requiert un haut niveau d’exigence, il est également porteur de sens. Œuvrer à la qualité du cadre de vie de ses concitoyens est une source de responsabilité et de motivation quotidienne. Ajoutons que les modalités d’exercice sont très diversifiées, pouvant donc répondre à des profils de candidats et des projets différents. En effet, chaque géomètre-expert choisit librement son implantation géographique, sa spécialité, son statut d’associé ou de salarié… »
A.H : « Le résultat se verra dans quelques années, si nous constatons une augmentation significative des inscriptions au tableau de l’Ordre. Dans l’intervalle, nous avons pu organiser un véritable échange entre 17 géomètres-experts et 99 étudiants, dans un contexte ludique et convivial… C’est pour l’heure une belle victoire ».
Avec le succès de cette nouvelle édition d’un « Business Game », l’OGE démontre une nouvelle fois sa capacité à s’adapter aux évolutions en matière de Ressources Humaines et par là même aux attentes des jeunes talents. Recruter en mode 2.0, c’est aussi savoir réinventer ses process RH pour capter les futures générations de géomètres-experts. C’est aussi révéler une nouvelle image employeur : celle d’une profession en lien avec les préoccupations de celles et ceux susceptibles de la rejoindre, des femmes et des hommes désireux d’agir pour l’environnement, d’exercer un métier socialement responsable et durable.
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Sources : http://www.geometre-expert.fr/oge/medias-et-publications/a-la-une/un-business-game-pour-attirer-les-jeunes-talents-prod_18277771
Le Ministre des Comptes Publics, Olivier Dussopt, et le Président du Conseil supérieur de l’Ordre des géomètres-experts, Vincent Saint-Aubin, ont signé ce jeudi 25 mars une convention de partenariat portant sur la digitalisation et la mise à disposition des services publics de données foncières produites par la profession. Le but ? Faciliter l’accès aux données foncières et cadastrales au bénéfice de l’ensemble des usagers, particuliers, services de l’Etat, collectivités territoriales ou encore professionnels, et digitaliser l’ensemble des processus pour rendre le service public plus efficient.
Un partenariat à 3 objectifs
Chaque jour, les géomètres-experts sont amenés à produire des données foncières dans le cadre de la conduite de leurs missions. Si l’ensemble de ces actes fonciers sont publiés sur le portail Géofoncier depuis 2010, on estime néanmoins que 13 millions de ces documents – indispensables à la conduite d’opérations d’aménagement ou à la construction de logements – sont aujourd’hui stockés dans les archives des services du cadastre.
La signature de cette convention passée entre la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) et l’Ordre des géomètres-experts (OGE) vise à digitaliser le stock de ces documents mais aussi leur production et répond ainsi à un triple objectif :
- La numérisation de la documentation (DMPC, croquis fonciers et minutes de remembrement) stockée et archivée dans les services du cadastre depuis 1956 et son financement par l’Ordre des géomètres-experts
- La dématérialisation totale de la procédure de production des flux nouveaux de DMPC jusqu’à la signature électronique, qui a été expérimentée avec succès dans plusieurs directions départementales des finances publiques et qui a été proposée aux géomètres-experts pendant la période de confinement.
- Et la mise en œuvre d’un contrôle allégé en partenariat (CAP) des travaux de vérification des documents d’arpentage assurés par les services du cadastre.
L’ensemble des documents cadastraux produits depuis plus d’un demi-siècle seront, dans les 5 prochaines années, numérisés puis versés sur le portail Géofoncier afin de les rendre accessibles gratuitement au public.
Le Fonds Européen de Développement Régional a été sollicité pour financer une partie du projet puisqu’il s’inscrit dans une démarche de transition écologique et digitale qui concoure directement à l’intérêt général. Seule obligation pour la profession ? Garantir aux citoyens qu’ils auront librement accès à la base de données du portail Géofoncier.
Cette opération de grande ampleur, couplée à la mise en œuvre d’un contrôle allégé en partenariat (CAP) des travaux de vérification des documents d’arpentage permettra également de simplifier le travail de vérification des documents d’arpentage qu’assure l’administration fiscale.
Le Président du Conseil supérieur de l’OGE, Vincent Saint-Aubin, s’est dit « très honoré de cette convention qui fera du géomètre-expert et du portail Géofoncier des acteurs majeurs de la Blockchain du foncier ». « Ce travail de digitalisation relève de la mission de service public de notre Ordre et s’inscrit dans une véritable dynamique partenariale public/privé. », a conclu Vincent Saint-Aubin.
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Sources : http://www.geometre-expert.fr/oge/medias-et-publications/medias-et-publications/partenariat-dgfip-et-oge-la-digitalisation-en-renfort-du-service-public-prod_18208750